NUNGESSER ET COLI
(1892-1927) et (1881-1927
Rue Nungesser et Coli
Les noms de ces deux hommes sont associés pour toujours. Ils ont disparu ensemble en tentant la traversée de l’Atlantique Nord.
Charles Nungesser, né le 15 mars 1892 à Paris, part à 15 ans en Amérique du Sud. Il devient pilote de course automobile à 17 ans et apprend à piloter les avions en Argentine.
Nungesser rejoint la France au début de la 1ère guerre mondiale pour s’engager dans le 2ème Hussards. Ses exploits lui permettent d’être transféré au Service Aéronautique, il obtient son brevet le 2 mars 1915 à 23 ans.
« Force de la nature », combattant acharné, il cumule les victoires mais aussi les blessures. 45 avions ennemis abattus (homologués) mais aussi fractures du crâne, de la mâchoire, des jambes, genoux, des clavicules, etc, etc…Il figure parmi les As de la Grande Guerre.
Après la guerre, il tente de monter une école de pilotage à Orly, mais voit trop grand et fait faillite. Il part aux USA pour monter des spectacles reconstituant les grandes batailles aériennes. Il obtient une célébrité internationale en tournant dans des films consacrés à l’épopée de l’aviation.
François COLI, né le 5 juin 1881 à Marseille, s’engage dans l’infanterie en 1914. Après 2 graves blessures, déclaré inapte au combat, il réussit à se faire muter dans l’aviation. Il termine la guerre comme capitaine d’escadrille, décoré de la Croix de Guerre avec 10 citations et Officier de la Légion d’Honneur, mais il y aura perdu l’œil droit. En 1919, il réussit la double traversée de la Méditerranée et bat le record de distance en ligne droite.
Homme de démesure, Charles NUNGESSER connaît à nouveau des problèmes financiers. Il lorgne sur le prix Orteig qui offre 20000 dollars (une fortune pour l’époque) à celui qui franchira l’Atlantique Nord en avion. C’est avec son ami COLI qu’il met au point ce projet.
L’avion sera un Levasseur PL8 hydravion biplan prototype équipé d’un moteur en W de 450 CV. Nungesser le rebaptise « L’Oiseau Blanc ». Le 8 mai 1927, par un petit matin gris, les deux hommes s’envolent du Bourget vers New-York. Pour gagner du poids, il n’y a ni radio, ni canot de sauvetage. Ils n’arriveront jamais et on les dira perdus dans l’Atlantique Nord.
Quelques jours plus tard, le 21 mai 1927, l’américain Charles LINDBERGH réussira la traversée New-York/Paris à bord du fameux Spirit of Saint Louis et remportera le prix Orteig.
Pourtant, il semble bien que Nungesser et Coli aient presque réussi leur pari. Une enquête de G. Hanson, en 1980, ayant rassemblé des témoignages concordants, démontre que l’Oiseau Blanc se serait écrasé dans une forêt désertique du Maine, à l’extrême Nord-Est des USA.
Un épisode tragi-comique de cette aventure, a été la sortie de l’édition spéciale du quotidien « La Presse » annonçant la réussite du raid avec de nombreux détails sur le vol. En même temps, on apprenait la disparition de l’Oiseau Blanc et de ses deux pilotes…
Un scandale qui causa la faillite du journal et devrait à jamais servir d’exemple aux journalistes…
La rue Nungesser et Coli relie la rue LE BRIX à la rue Louis et René MOINE en contournant le square Louis JOUVET.