Jean COQUELIN
Cheminot héroïque
(1908-1957)
Jean Coquelin était un conducteur de locomotive maître de sa machine comme un commandant de navire. Cet héroïque cheminot, en ce début de novembre 1957, conduisait son train de voyageurs vers St Malo.
A 3 kms de cette ville, un retour de flamme se produisit accidentellement le brûlant atrocement. Il fallait qu'il arrête rapidement son convoi. Environ 500 voyageurs occupaient les wagons.
Transformé en torche vivante, il fit d'abord, avant de se soucier de son sort, les gestes nécessaires pour sauver le convoi, se jetant ensuite sur l'herbe du ballast où ses compagnons de route Jouan et Gautier qui, en se brûlant eux-mêmes, lui portèrent secours.
Il devait décéder après d'atroces souffrances le 1l Novembre. Les obsèques eurent lieu le l4 novembre à Rennes et eurent une dimension nationale en la présence du Représentant du Ministre des Transports, de personnalités politiques, syndicales et religieuses. (O.F. 15 novembre 1957>. Jean COQUELIN avait 49 ans.
Histoire de la rue Jean Coquelin
1954
Depuis la fin de la guerre 1939-1945, la crise du logement sévit. Depuis plusieurs années, la lutte contre le taudis s'organise, les Travailleurs du Bâtiment participent bénévolement par le canal syndical et associatif à la construction des logements d'urgence pour les familles nombreuses.
Un groupe se constitue avec la Société Coopérative de Construction H.L.M. "La Ruche Ouvrière". C'est ainsi qu'ils se trouveront au printemps 1954 à défricher, abattre les arbres. L'espoir était au rendez-vous des 16 compagnons bâtisseurs. Dispersés aux quatre coins de la ville, ils se rendent à vélo sur le chantier les samedi, dimanche, jours fériés et conges.
L'hiver 1954-1955, Ils disposent de peu de moyens - brouettes, pelles, pioches et truelles pour les fondations, une prise d'eau provisoire sur l'actuelle impasse Jean Terrien. Le béton et mortier se font à la pelle.
Puis, bientôt on leur prête une bétonnière. 1955 tut la grande année, et le gros oeuvre fut bien avancé pour le mois d'août. Les démarches furent faites près de la Mairie pour la prise en charge du raccordement des eaux, pour l'extension du réseau : sans résultat. Ils arrivèrent à 1956 avec le branchement provisoire et les travaux se poursuivirent.Les premiers s'installaient au fur et à mesure des finitions, sans voirie.
1962
24 habitants occupaient depuis 6 ans déjà cette rue "Leguen de Kérangal prolongée" (les 16 castors et 8 ayant construit par entreprise>.La rue vient d'être construite. Dans sa séance du 8 mai 1962 le Conseil Municipal attribue à cette rue le nom de Jean Coquelin.
Telle est donc l'histoire de cette rue, née d'une volonté commune d'entreprendre. Plus d'une centaine d'enfants fréquentaient cette voie en 1960. Du groupe des 16 bâtisseurs, la plupart sont sont décédés. Nous voulons rappeler leur mémoire.
Un certain nombre de maisons ont changé de propriétaires avec des résidants plus jeunes. On y trouve aussi la Maison de Retraite .Souhaitons à tous un bonheur de vivre dans cette rue où chacun apprécie le cadre dans un quartier vivant et animé.
Remerciement à tous ceux qui ont collaboré à la recherche de ces souvenirs avec lesquels on pourrait écrire un livre.